Incroyables DVD


Attention, bébé dangereux !

Le DVD des Indestructibles est enfin disponible en France et comme tous les DVD Disney, celui-ci est d’une qualité irréprochable. C’est un vrai bonheur que de revoir ce film ainsi que de découvrir tous les bonus de la version collector dont les courts-métrage « Jack Jack Attack » (ce qui est arrivé à la baby-sitter pendant le film), « Saute-Mouton » et tous les making-of.Ceux-ci sont très complets et nous montrent des trucs qu’on ne voit jamais d’habitude, comme le réalisateur et le producteur en train de s’engueuler. Et j’aime toujours autant le chef technicien, un goth au milieu des yéyés de Pixar…

On apprend aussi que par exemple, les cheveux de Violette ont failli faire capoter le film car un an avant sa sortie, les techniciens ne savaient toujours pas comment les modéliser… les cheveux longs en 3D n’en étaient alors qu’au stade théorique et le producteur est devenu fou quand il l’a appris… Par contre ils ne montrent pas cette très intéressante palette graphique utilisée sur un logiciel spécialement développé pour que Brad Bird, qui est à l’origine un réalisateur de film d’animation 2D, puisse corriger en live les animations 3D lors de leur visualisation avec les animateurs. Ces modifications étaient sauvegardées avec les tests d’animation et étaient disponibles à n’importe quel moment de la projection desdites animations. C’est en partie pour ça que certaines animations sont très réalistes : prenez le talent des animateurs de Pixar et ajoutez-y celui d’un animateur 2D, et vous obtenez les Indestructibles.

Le film est pour sa part en format 2.39:1, c’est à dire du vrai bon panoramique des familles. Conséquence, il vaut mieux avoir un téléviseur 16/9 pour bien en profiter, car même dans cette configuration il y a des barres cinémascope. De toute façon plein de détails visibles au cinéma ont disparu, mais ça c’est inévitable : seuls les DVD en HD (la prochaine génération…) permettront d’avoir des images en haute définition. Conséquence 2 : l’édition PAL est plus intéressante que l’édition NTSC car l’image est plus détaillée (20% de définition en plus).

Ce DVD utilise également une technique peu usitée car complexe à mettre en œuvre qui s’appelle le seamless branch. Elle permet d’encoder plusieurs variations de la vidéo d’une même scène et de montrer l’une ou l’autre lors de la projection, et ce sans interruption d’image. Concrètement, cela signifie que le DVD demande d’abord la langue audio, les sous-titres, et au début du film redemande la langue pour sélectionner la vidéo. Une fois démarré, si vous avez choisi « English », tous les titres (journaux, panneaux d’affichages) seront en anglais. Par contre, si c’était « Français », ils seront en Français. La dernière box collector de Star Wars utilisait la même technique (pour le texte d’introduction du début des films), mais c’est la première fois que je le vois sur un DVD Disney. Peut-être l’avaient-ils déjà fait sur d’autre DVD mais en tout cas pas sur Aladdin (le panneau « Applause » était traduit au cinéma) ni sur Toy Story (« Ce jouet ne peut pas voler » dans les salles en VF, pas sur le DVD).

Une autre box DVD mérite qu’on s’y arrête, c’est la box collector d’Ulysse 31. Cette nouvelle édition dirigée par l’infâme GoToon est présentée dans un digipack inflammable (mais néanmoins très beau, doré et en relief) illustré par Jérôme « Hadès c’est moi » Alquier et contient les 13 premiers épisodes de la série ainsi qu’un livret de 40 pages remplit d’infos et d’illustrations inédites – notamment des photos de l’épisode pilote réalisé par René Borg qui ne fût jamais diffusé. Au niveau des épisodes, à l’exception des génériques qui sont flous – il n’y avait pas d’autres masters m’a-t-on dit -, tout est parfait. Non seulement le son est clair, mais en plus l’image est incroyablement propre pour une série qui date de 1981 ! À priori ces masters ont été retrouvés à l’INA, ce qui nous apprend que cette institution ne plonge pas systématiquement les cassettes à archiver dans de l’acide comme tendrait à le prouver ce qu’on voit lors d’émissions spéciales « Souvenirs pourris » sur France 2.


Mais où est donc Noumaïos, son frère ?

Du coup, les titres des épisodes se retrouvent comme lors des premières diffusions, sur des cartons AVANT l’épisode et non pas en surimpression (et avec des fautes d’orthographe), une modification qui était certainement dûe à nos chers amis de AB. Le seul vrai regret concerne l’absence de toute autre piste audio autre que la VF : manquent à l’appel notamment les version japonaise, anglaise, allemande et espagnole. Pour la version japonaise il s’agirait d’un problème de droit, Saban ayant été racheté par Disney et personne ne sachant vraiment qui gère les droits de quoi pour ces vieilles séries. Et en ce qui concerne les autres langues, il est fort probable que l’on voie fleurir des version pirates de ces DVD sur le net car les fans (notamment espagnols) sont nombreux. Mais n’empêche que pour ce coup-là, une édition française d’anime par un petit éditeur vaut véritablement le coup, et c’est suffisamment rare pour être signalé. Quant au prix, il est de 35€ pour une demi-saison, ce qui se situe dans la moyenne des prix du marché… en tout cas dès qu’on sort du petit monde des prix cassés des séries d’anime en France (comme on dit : « prix sacrifié, DVD sacrifié »).

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