Windows il a planté (1)

Ce jour de sortie de la nouvelle version de Windows, dénommée Windows Vista (ou comment payer plus de 300€ un truc moins bien que Windows XP), je vais vous conter une anecdote amusante si caractéristique de ce système plein de surprises.

Un jour, sans crier gare ni aéroport, Windows se mit à merder grave. Du genre : tout fonctionne sauf UN truc. Mais pas le petit truc dont on n’a rien à foutre, bien sûr : le truc vraiment essentiel au système, qui n’empêche pas d’utiliser son ordinateur, mais qui met bien dans la merde. En l’occurence, à chaque fois que je voulais installer ou désinstaller un programme, soit rien ne se passait, soit j’avais une erreur du genre « Le service Windows Installer n’a pas pu se lancer, c’est peut-être parce que vous êtes en mode sans échec ». Bien sûr je n’étais pas en mode sans échec, bien que Windows soit sensé être mieux renseigné que moi sur ce point (ce qui n’est apparemment pas le cas).

Permettez-moi d’ailleurs d’ouvrir une petite parenthèse, car j’observe ce phénomène curieux depuis plusieurs années déjà, et j’avoue que bien peu de programmes arrivent à précisément détecter leur propre statut au moment où ils merdent. Du coup, au lieu d’essayer de bien fignoler leur travail, les développeurs font des messages assez génériques du type : « Ça merde, c’est PEUT-ÊTRE parce que je suis lancé dans un mauvais mode, mais ça je peux pas dire ».

On retrouve ça assez souvent. Tout utilisateur que vous êtes, ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais retrouvé devant un message d’erreur de ce genre là, lancé par un programme en qui vous aviez toute confiance :
« Alors, soit vous avez cliqué là et bon, faut pas ! MAIS il se peut que ce soit parce que vous avez débranché ce truc que je vous ai dit de débrancher, faut voir. Il se peut AUSSI que ça soit parce que j’ai pas réussi à lire ce fichier, allez savoir. Enfin, en tout état de cause, ça peut être complètement de ma faute parce que j’ai planté sans raison. Merci de résoudre le problème dont je viens de vous indiquer PRÉCISÉMENT la source et de réessayer. »
Puis votre programme s’en va, le torse bombé, les yeux fixés au loin, la tête haute. Fier.

Dans un autre genre, puisque je parle d’installation, vous remarquerez que quand vous installez un programme, même en prenant l’option « installe-toi tout seul, je suis débile, j’y connais rien et j’en ai rien à foutre », on vous demande systématiquement « ATTENTION ! Le répertoire dans lequel je vais m’installer n’existe pas. Voulez-vous que je le crée ? ». Ben non, tiens, je veux que tu t’installes dans mon cul, connard !

Fin de la parenthèse.

Donc mon Windows Installer, ce composant caché du système, merdait. Bien sûr j’ai fait les vérifications de routine (est-ce que je l’ai interdit de se lancer ? Non. Test du disque dur ? ok). Par pur esprit de contradiction que connaissent si bien les administrateurs de parc informatique, j’ai aussi essayé de lancer Windows en mode sans échec, ce qui aboutissait au même résultat. Même le message d’erreur était identique, ce qui m’a un peu déçu (je m’attendait à ce qu’il me dise un autre truc rigolo).

Bon là, je sors la carte secrète du « je vais sur support.microsoft.com et je copie/colle le message d’erreur dans le champ de recherche ». Je vois des gens qui rigolent – si si je vous vois -, ces gens ne sont pas informaticiens, car Microsoft répertorie la plupart de ses messages d’erreur sur son site avec bien souvent des solutions (ça s’appelle la « knowledge base », ou « base de connaissances », un système intelligent basé sur le principe du « démerde-toi tout seul même si t’as payé Windows »).
Donc, même si je n’y crois pas trop, je suis pas à pas tout ce que Bill Gates me dit de faire, y compris la réparation complète du système – un genre de réinstallation sauvage qui ne marche souvent pas et qui fout la merde dans tout le système.
Et là, SURPRISE TOTALE ! Une fois la réparation terminée, mon Windows n’est pas réparé.

Après moults recherches, téléchargement de composants système, je finis lassé et un chouille grognon. Je contacte mon SAV favori (« ne m’appelez pas Jub »). Je lui décris mon problème, il me répond : « pas de chance ».

Je réinstalle Windows.

Bill Gates 1 – Cyril 0

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